Autrefois province Eriandraise, connue alors sous le nom de Serukon la Lumineuse, la ville fut longtemps un puit de savoir et d'humanité. Ses temples étaient des plus majestueux et la ville hebergeait la principale bibliothèque de l'Empire, recensant près de dix milles ouvrages, depuis les écrits historiques jusqu'au délires psychédéliques de philosophes dépravés. De sa ferveur ancienne, seules demeurent les portes branlantes des temples et les cranes des plus éminents historiens aux portes de la ville. Les écrits furent brulés, et plus de 400 ans d'histoire partirent en fumée, dans un véritale feu de joie. On connait encore mal les raisons de ce saccage, on le devrait à une sombre secte officiant dans les faubourgs de la ville.(A développer par la suite).
Serukon fut renommé Hygarde, et la pancarte indique en lettres de sang : "Etranger, si tu viens imposer ta religion ou ton savoir a Hygarde, sache qu'un destin funeste t'attends... ". Les gardes de la ville, plus soucieux des cartes et de l'approvisionnement de bière, laissent entrer n'importe qui dans la ville, armé ou non... Personne ne serait assez fou pour tenter d'envahir Hygarde, comme le dit si bien le dicton local. La milice pourpre, ramassis d'anciens loyaux soldats, alcooliques invétérés, corrompus, véritable symbole de la lente décadence de la ville, veille sur les interêts de la ville : alcools en provenance des différents royaumes, drogues, esclaves, filles de joie... Sa plus grande richesse, et sa plus grande faiblesse à la fois.
Les rues de la ville sont boueuses et les relents nauséabonds de toutes les auberges de bas-étage se font sentir n'importe où. Ici et là, une fille seins nues vous accoste, son visage marqué par les violences quotidiennes, pour 10 pièces d'or la nuit. Voyage d'initiation pour la jeune aristocratie des autres royaumes, on ne sort pas indemne d'une virée en Hygarde. Il n'est pas rare de croiser de jeunes nobles, dégoulinant de sueur, couchés sur les bancs de la ville, en compagnie de filles sans pudeur, un sachet contenant une substance bleue, hautement hallucinogène, gisant à portée de mains. La drogue fait aussi ses ravages et son commerce rapporte autant aux guildes que les ventes de ressources sur le port. La substance à la mode dans la ville est "l'infusion de rêve", mais le nombre de substances différentes est casiment indéterminable, citons quelques exemples : "poudre d'illusion", "vision des dieux", "froid hivernal"...
(Suite d'ici peu --> faubourgs, port, contrebande, guildes, politique)